Trouver du travail en tant que femme voilée, c’est vraiment pas facile.
Déjà être une femme voilée, ce n’est pas simple, alors travailler avec son voile, c’est encore pire.
On a été prévenu, on a choisi cette vie, et on est heureuses de la vivre chaque jour. Ça fait partie de notre djihad, alors quoi qu’il arrive, on fait tout pour Allah et pour nous.
Des solutions ? On nous en a donné. Des entreprises, des listes, des soi-disant “employeurs inclusifs”. Mais souvent, c’est trop beau pour être vrai.
Malgré toutes les politiques d’“inclusion” ou de “non-discrimination”, si quelqu’un décide de ne pas t’accepter à cause de ton voile… il ne t’acceptera pas. Ce sont des fausses politiques, et il y en a des centaines.
Il n’y a pas vraiment de solution miracle.
On cherche, on essaye, mais il y a toujours quelque chose qui ne va pas.

Et ce n’est pas seulement le voile. Il y a aussi l’islamophobie, bien sûr, mais parfois c’est juste humain : certains responsables préfèrent recruter des gens qui leur ressemblent — même couleur, même origine, même manière de penser — parce qu’ils ont peur de ne pas s’entendre avec l’autre.
Je peux le comprendre, mais quand on gère une entreprise, il faut savoir faire un pas vers la diversité, vers ce qu’on appelle “l’inclusion”. Ce n’est pas qu’un mot, c’est une valeur qu’il faut vivre.
Alors toi, femme voilée, tu postules, tu te dis « ah super, des gens inclusifs ! » Mais en réalité, on ne veut pas de toi. Un petit sourire poli, puis un regard froid quand tu tournes le dos…
Bref, notre quotidien.
Et je m’en fiche de ceux qui disent qu’on “se victimise”. Nous, on n’a rien à prouver à personne, si ce n’est à Allah. On n’a pas besoin de pitié.
Ça fait longtemps qu’on a compris que personne ne viendrait nous aider — dans ce monde, il faut se battre. L’islam nous l’a appris : nous sommes faites pour affronter les épreuves, chaque jour.
Ce qui me fait mal, c’est de voir certains musulmans nous “aider” en nous orientant vers des métiers qu’on n’aime pas, juste pour dire qu’ils ont trouvé une solution.
Oui, je parle de ces “métiers de clown” comme je les appelle — sans juger, parce qu’on est toutes passées par là. Mais non, on ne veut pas faire ça toute notre vie.
On a des ambitions, nous aussi.
On n’est pas des monstres.
On ne doit pas accepter des choses qu’on déteste sous prétexte qu’on est différentes. Quelle injustice que de ne pas pouvoir faire ce qu’on aime, juste parce qu’on a choisi une liberté spirituelle.
Alors non, je ne veux pas être caissière.
Non, je ne veux pas porter des charges lourdes toute ma vie.
Oui, j’ai envie d’évoluer, de réussir, de faire un métier que j’aime.
Oui, j’ai le droit d’avoir des rêves, comme n’importe qui.
Et surtout, j’ai le droit de travailler en tant que femme voilée et de pratiquer le sport que j’aime, parce que l’islam ne m’a jamais interdit tout ça.
Cette recherche de travail interminable, cette lassitude, ces regards…
Et puis, il y a toujours quelqu’un pour dire :
« Tu es une femme, tu n’as qu’à te marier, rester chez toi. »
Mais personne ne réalise que trouver un homme capable d’assumer une femme est aussi une épreuve, une subsistancequ’Allah accorde à qui Il veut.
La richesse, la stabilité, tout vient de Lui.
Alors arrêtons de croire que la femme doit obligatoirement être accompagnée d’un homme pour vivre.
Regardez autour de vous : combien de mères célibataires, de femmes seules, élèvent leurs enfants ? Soyons réalistes, cherchons des solutions vraies, pas des excuses.
Ce n’est pas un discours féministe.
C’est juste un discours de bon sens.
Arrêtons de rabaisser nos sœurs voilées.
Arrêtons de croire qu’elles “méritent” seulement des petits emplois sans avenir.
Nos sœurs voilées sont intelligentes, instruites, ambitieuses. Elles contribuent à la société. Elles méritent des métiers respectables, parce que la femme en islam est respectable.
Les solutions, elles ne sont pas dans les mains des gens.
Elles ne sont pas dans les lois, ni dans les entreprises.
Elles sont auprès d’Allah.
Peu importe où tu cherches ton travail — dans le salariat, l’entrepreneuriat ou auprès de ton mari — ta subsistance ne manquera jamais, ma sœur.
Et à celles qui ont trouvé un emploi avec leur voile, un poste honorable : ne soyez pas orgueilleuses.
Remerciez Allah.
N’oubliez pas d’où vous venez.
N’oubliez pas celles qui cherchent encore et qui pleurent chaque soir parce qu’elles galèrent.
J’en vois beaucoup partager leur réussite sur les réseaux — “Regardez où je travaille, regardez comme je suis heureuse” — Al Hamdoulilah, c’est beau, mais quand une sœur te demande où tu as trouvé, réponds-lui.
N’aie pas peur qu’elle prenne ta place : ton destin ne te manquera pas.
C’est écrit, et Allah est juste.
Aide tes sœurs.
Aide-les à retrouver leur dignité, leur confiance.
Parce que nos sœurs voilées sont des femmes d’exception.
Elles méritent mieux que des métiers qui les épuisent ou les humilient. Et leur avenir est grand. Alors ne t’accroche pas à la Dunya, mais reste fidèle à tes valeurs.
Crois en toi, et surtout, crois en Allah. Parce qu’Il est le seul qui te donnera ce que tu mérites vraiment.
✨ Avec toute ma bienveillance et tout mon amour, je vous encourage à ne jamais baisser les bras, à croire en vous et en votre valeur, car Allah voit vos efforts et Il ne vous oubliera jamais.
— Lina An Noura, Autrice pour ton cœur & pour ta foi. 🕊️🤍
0 commentaire